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Christoblog

Articles avec #caleb landry jones

Dogman

Le nouveau film de Luc Besson ne brille pas par sa finesse. Dogman revêt l'aspect d'un conte horrifique, duquel tout réalisme est banni. Il ne rechigne pas à multiplier les péripéties improbables et les séquences démonstratives.

Tout y est donc lourdingue : les effets, l'écriture, la mise en scène.  

Pourtant, et c'est le petit miracle du film, on est souvent captivé et parfois même ému. D'une certaine façon, c'est comme si la foi de Besson dans le pouvoir du cinéma parvenait à emporter le morceau, et à renverser les barrières du bon goût.

Dogman rappelle dans ce sens le dernier film de Darren Aronovsky, The whale. Dans les deux cas, il s'agit du portrait d'un être souffrant, physiquement diminué, isolé socialement et psychologiquement, filmé dans des lieux confinés, joué par deux interprètes incroyables. Les deux films peuvent perturber le spectateur par leur volonté d'émouvoir à tout prix, en utilisant parfois de grosses ficelles.

Pour ma part, mon opinion est au final plutôt favorable, tant la prestation de l'acteur Caleb Landry Jones (déjà remarqué dans le glaçant Nitram) est exceptionnelle.

A vous de voir.

 

2e

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Nitram

Il existe des films puissants, pesants, désagréables et au final impressionnants : Nitram fait partie de ceux-ci.

L'idéal est de voir le film de Kurzel sans en connaître la teneur, mais je suppose qu'il sera bien difficile d'y parvenir ici tant la presse présente le film comme le portrait du jeune homme qui a commis l'irréparable.

Si on supporte donc la pesanteur inhérente au film, on ne peut qu'être bluffé par le jeu exceptionnellement sensible de l'acteur Caleb Landry Jones (justement récompensé par le prix d'interprétation à Cannes), la maîtrise de la mise en scène et l'habileté de l'écriture.

On sort rincé du film, perplexe sur la nature des sentiments éprouvés, entre admiration pour la construction du film, respect pour les performances et la pudeur de la caméra (les scènes de fin) et dégoûté par l'impression de gâchis et d'impuissance qui suinte de cette histoire montrée dans toute sa sèche vérité.

Du cinéma à l'os.

Justin Kurzel sur Christoblog : Macbeth - 2015 (**)

 

2e

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