Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Christoblog

Articles avec #tom hooper

The danish girl

Ceux qui, comme moi, avaient aimé Le discours d'un roi trouveront dans ce nouveau film de Tom Hooper une partie des qualités qui les avaient séduit dans l'histoire de Georges VI.

A savoir : une réalisation très soignée, un scénario habile sur un sujet intéressant, des thématiques modernes dans un cadre ancien, un montage plutôt alerte, et de belles scènes d'émotion.

Le cinéma de Hooper est tellement léché, tellement joli, que le réalisateur doit en permanence faire attention à ne pas franchir les limites qui feraient de ses films des illustrations glacées. Dans Le discours d'un roi, la prestation de Colin Firth, toute en subtilité, permettait de trouver un équilibre fragile, à la frontière du maniérisme.

Dans The danish girl, malheureusement, il m'a semblé que la limite du mauvais goût était plus d'une fois dépassée : Eddie Redmayne surjoue parfois à force de minauderies, alors que Matthias Schoenaerts, en potiche accomodante, ne joue pas, les décors sont trop propres pour être vrais, les scènes sont trop explicites ou trop tire-larmes (à l'exemple de l'écharpe de la fin). 

Le film, par sa direction artistique archi-propre, n'évite donc pas sur la durée le style académique corseté. La musique d'Alexandre Desplat, un peu guindée, renforce l'aspect artificiel du film.

Si l'histoire racontée est sur le papier très instructive, j'ai trouvé que le scénario de Lucinda Coxon était un peu trop sage. Il évite soigneusement les aspects les plus crus (la sexualité, les détails médicaux, les dilemnes psychologiques) pour ne se concentrer que sur les aspects les plus mélodramatiques de l'histoire. Il sacrifie aussi en partie le personnage de Gerda, dont la force de caractère est pourtant formidable.

Une déception.

Tom Hooper sur Chrsitoblog : Le discours d'un roi (****)

 

2e

Voir les commentaires

Le discours d'un roi

Colin Firth. Wild Bunch DistributionJ'avoue que je ne connaissais absolument pas l'histoire de George VI avant de voir ce film. C'est tout juste si le roi est évoqué dans la volumineuse biographie de Churchill que je viens de finir. Et si le défaut d'élocution de Winston est bien connu (et rappelé dans le film), celui du roi l'est beaucoup moins.

Tom Hooper et son scénariste réussissent donc le prodige de rendre passionnant la simple histoire d'un roi bègue et de son orthophoniste peu orthodoxe, en tenant en haleine le spectateur pendant presque 2 heures.

Ce prodige n'est possible que par la grâce d'un casting génial et en particulier d'un acteur extraordinaire, Colin Firth, qui réussit à distiller une émotion sourde dès sa première apparition, émotion qui ne nous quittera plus jusqu'au dernier plan.

Il parvient magnifiquement à incarner la royauté, dans le moindre de ses gestes. Il EST Georges VI, exactement comme Natalie Portman est Nina dans Black swan.

D'ailleurs, l'analogie entre les deux films ne s'arrête pas là. Dans les deux cas, que voit-on ? La volonté en lutte contre le corps, le combat de l'esprit et de la matière. Les deux films sont servis par une mise en scène intelligente, il est vrai beaucoup plus classique dans Le discours d'un roi. que dans le film d'Aronofski.

Et enfin, les deux films filent vers une représentation finale, qui est aussi un climax narratif, dans laquelle l'esprit finit par dominer le corps pour le meilleur, ou pour le pire.

 

4e

Voir les commentaires