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Christoblog

Articles avec #vincent elbaz

Vivants

Alix Delaporte est une cinéaste qui possède une belle sensibilité. Son premier film, le très beau Angèle et Tony, en est le meilleur exemple.

Malheureusement, ce talent naturel peine à trouver un scénario digne d'être filmé.

Vivants est en effet un gloubi-boulga de thématiques diverses dont on peine à distinguer laquelle est le véritable sujet du film : coup de foudre d'une jeune femme pour un homme cinquantenaire (c'eut été un vrai défi de développer ce point dans le contexte actuel), portrait d'une profession très spécifique, réflexion sur les lois du marché qui prévalent dans l'audio-visuel d'aujourd'hui, éloge de l'esprit d'équipe, récit d'apprentissage et de transmission, et j'en oublie probablement.

Le souci, c'est que le film ne réussit vraiment dans aucune de ces catégories, du fait de la grande confusion de son script et aussi par la faute d'un manque de moyen qui nuit à l'évidence au film (je pense aux scènes de déroulant en Afrique, ou à la scène de la girafe).

Je ne met pas la note la plus basse pour une raison : l'actrice Alice Isaaz, que je ne connaissais pas, est absolument rayonnante, et sa relation avec Roschdy Zem est tout à fait crédible.

Alix Delaporte sur Christoblog : Angèle et Tony - 2010 (***) / Le dernier coup de marteau - 2014 (**)

 

2e

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En liberté !

Rarement les phrases d'accroche figurant sur une affiche m'auront parues plus mensongères que pour ce film.

En effet, en ce qui me concerne, pas de "rires en cascade" à la vision de En liberté !, mais simplement quelques sourires intermittents et de grands moments de gêne quand un pseudo-gag tombe à plat (comme les apparitions successives du serial killer aux sacs en plastique).

Cette comédie qui n'est pas pour moi "hilarante", n'est pas non plus "bourrée d'émotion". Le rôle tenu par Mio Marmaï m'a plus énervé qu'il ne m'a ému. Ce dernier surjoue le déprimé injustement emprisonné, à moins que son personnage ne soit mal écrit, ou que l'impression générale de raté résulte d'un mélange de ces deux carences.

C'est en fait tout le film qui me semble bancal. Pierre Salvadori semble essayer de paraître décalé à tout prix. Que la plupart des critiques se déclarent séduits par ce pensum me laisse complètement interdit. Mettre dans la bouche d'Adèle Haenel un "putain" tous les trois mots, imaginer un cambriolage en vêtement sado-maso, faire fumer un personnage un sac en plastique sur la tête : toutes ces idées semblent avoir germé dans le cerveau d'un élève de collège à qui on aurait donné les moyens de tourner un long-métrage.

Sans rythme, approximativement écrit et laborieusement filmé, En liberté ! ne mérite pas le dixième du bien qu'on a écrit sur lui.

Pierre Salvadori sur Christoblog : Dans la cour -  2014 (***)

 

1e

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Le jeu

Fred Cavayé n'est pas un cinéaste très fin, ni dans sa mise en scène, ni dans ses scénarios.

Cela se vérifie dans cette tragi-comédie qui rappelle furieusement Le prénom dans son agencement (un repas de copains durant lequel les masques tombent), en beaucoup moins bien écrit.

On appréciera donc principalement dans Le jeu les performances d'acteur. Grégory Gadebois est impérial, le couple Bérénice Béjo / Stéphane de Groodt touchant, et Suzanne Clément comme d'habitude explosive. 

Si l'idée de départ est amusante (que se passerait-il si on avait libre accès au téléphone de ses amis durant toute une soirée), les développement sont assez poussifs et prévisibles. On rit un peu et on est surpris deux ou trois fois. Pour le reste les ficelles scénaristiques sont un peu grosses et le pied-de-nez final assez déstabilisant.

Pour résumer : un film de dimanche soir, loin d'être indigne, mais dispensable.

Fred Cavayé sur Christoblog : A bout portant - 2010 (**)

 

2e

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